ANCP - Articles de presse

Les cadres de l’AFP désavouent Habib Sy : « En matière de transport aérien, le coût élevé importe peu »

Les
 cadres de l’AFP désavouent Habib Sy : « En matière de transport aérien,
 le coût élevé importe peu »
L’alliance nationale des cadres pour le progrès (Ancp) qui regroupe les cadres de l’Afp a donné avant-hier une conférence publique à Sacré-Coeur sur la problématique du transport aérien en Afrique. Au cours des échanges, les intervenants n’ont pas manqué d’apporter une réplique au ministre des transports aériens qui, la veille, a expliqué pourquoi Air Sénégal International n’est pas retenu pour le pèlerinage à La Mecque 2008. Les progressistes s’accordent qu’en matière de transport aérien, la cherté importe moins. Avant se porter à l’attention du ministre que la sécurité est plus importante.

Source : L'Observateur


Après le retrait du transport vers les lieux saints de l’Islam à Air Sénégal International, les cadres progressistes sont montés au créneau pour fustiger l’attitude du gouvernement Sénégalais. Qui a fondé sa logique de changer de partenaire sur des fondements de cherté. Les amis de Moustapha Niass pensent que la sécurité doit primer sur tout. « En matière de transport aérien, le coût n’est pas déterminant mais la sûreté et la sécurité », a laissé entendre Alioune Sarr, coordonnateur des cadres de l’Afp. Dans les explications du ministre des infrastructures, des transports terrestres et aériens, Habib Sy, il n’a été que question que d’argent. Cependant, pour les progressistes, le ministre a oublié que la sécurité de milliers de Sénégalais doit être prise en charge. Pour eux, la compagnie choisie, Zam Zam, n’a aucune expérience en la matière et ne dispose pas de grands appareils. « Ce qui fera que les Sénégalais auront moins de bagages que les années précédentes». Ils ont aussi désapprouvé le coup que le gouvernement a en même temps porté à la compagnie «nationale» Air Sénégal International qui traverse des difficultés. Ainsi, de l’avis de l’ambassadeur Fallou Kane, « ce coup risque de faire disparaître complètement la compagnie». Ainsi Alioune Sarr de déclarer que «c’est inadmissible qu’on ait une compagnie aérienne nationale et que l’Etat lui retire cette importante manne financière». Air Sénégal international a, aujourd’hui plus que jamais, besoin de ces ressources. L’attribution de ce marché devra faire l’objet d’appel d’offre international, ce qui n’a pas été le cas. « Ce qui montre que les modalités d’engagements ne sont pas respectées et que des deals peuvent être à l’origine de tout ceci », a notamment dit M. Sarr. Mansour Diop, ancien directeur de la communication de la défunte compagnie Air Afrique, qui a animé les débats est revenu sur la probable sortie de notre pays de l’Asecna. « Dans le domaine du transport aérien, l’heure est au rassemblement», a tonné M. Diop. Avant de conclure en confessant que « l’Asecna est une avancée avant l’heure, aujourd’hui, c’est la recherche des grands ensembles qui doit intéresser le continent qui, depuis la mort d’Air Afrique en 2002, souffre dans le domaine de transport aérien».
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AVERTISSEMENT DES CADRES DE L'AFP: « Il ne faut pas amener les milliards du Mca à Mbane »

L’Alliance nationale des cadres pour le progrès (Ancp) alerte l'opinion, les autorités, mais aussi les partenaires américains à propos des 270 milliards du Millenium Challenge Account (Mca). Selon les cadres du parti de Moustapha Niasse, qui étaient en conférence publique hier, «cette somme doit servir aux paysans». 

«Nous attirons l'attention de nos partenaires et de tous les compa­triotes sénégalais qui seront impli­qués quant à la destination réelle des 270 milliards du Mca», a déclaré hier le, coordonnateur de l'Alliance nationale des cadres pour le progrès (Ancp), Alioune Sarr, lors de la conférence publique organisée par la même structure. Autour du thème «La gouvernance économique: où va le Sénégal ?», la conférence était ani­mée par l'inspecteur en retraite Mody Niang et Cheikh Tidiane Dièye du Forum civil. Parlant des milliards du Millenium challenge account signé récemment entre le Sénégal et les Etats-Unis, Alioune Sarr, par ailleurs président du Conseil rural de Notto est d'avis que «cette somme ne doit surtout pas ser­vir à enrichir les apparatchiks qui ont spolié les populations de Mbane» «Il faut donner ces 270 mil­liards aux paysans, mais pas l'ame­ner à Mbane», a prévenu le coordon­nateur de l'Alliance nationale des cadres pour le progrès (Ancp).

En outre, Alioune Sarr s'est interrogé sur les propos du prési­dent Abdoulaye Wade à son retour de vacances annonçant qu'il y a «une bonne nouvelle». «Où se trouve la bonne nouvelle», s'est demandé le patron de l'Ancp. Qui rappelle : «Lorsque le Sénégal refusait de le signer, le montant du programme Mca était de 600 milliards. Et aujourd'hui, Me Wade nous annonce la moitié, soit 270 milliards.»

Par ailleurs, les cadres progres­sistes ont fait des propositions face à la crise «multiforme» que traverse le pays. En effet, estiment les cama­rades de Moustapha Niasse, «il faut remettre le système de valeurs au Sénégal. La réussite de l'action publique passe d'abord par le respect des valeurs.» Pour les progressistes, ce n'est pas seulement le système des valeurs qu'il faut remettre en question au Sénégal. Mais, ren­seigne le président de l'Ancp, Alioune Sarr, «il faut s'attaquer à chacune des gouvernances, à savoir la gouvernance économique, sociale, politique...». Et c'est dans ce contexte que le président du Conseil rural de Notto a pris le cas de la Senelec qui défraie la chronique ces derniers temps. Ainsi, souligne Alioune Sarr, «il faut regarder les trois leviers de la Senelec, à savoir sa clientèle, son système d'approvisionnement et son système de produc­tion.» Car, soutient-il, «on ne peut pas comprendre que la Senelec conti­nue d'être aujourd'hui dans cette situation après s'être engourdie de centaines de milliards:» Et de propo­ser : «Le Sénégal doit se lancer dans la production d'énergie renouvela­ble.» Car, pour le président de la communauté rurale de Notto, «on ne peut pas développer une écono­mie si on ne règle pas la question de l'énergie.»

Sophie BARRO
Source Walf Grand Place

Vendredi 11 Septembre 2009
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Inondations à Saint-Louis - Les cadres de l'AFP invitent à échanger sur la question

Mbagnick Kharachi Diagne - LE SOLEIL
2 Novembre 2009

Les cadres de l'Alliance des forces de progrès ont organisé, samedi, au campus social de l'Université Gaston Berger, une grande conférence publique sur le thème : « Inondations urbaines au Sénégal, le cas d'école de la ville de Saint-Louis ».
Selon les conférenciers, Alioune Sarr, coordonnateur national de l'Ancp et Maouloud Diakhaté, ce qu'il est convenu d'appeler « inondation urbaine » pose directement le problème du respect et de l'application des lois et règlements qui organisent l'aménagement et l'occupation du territoire dans notre pays. Elle pose aussi par ricochet la question politique de la prévision du développement territorial qui doit se faire sur des bases scientifiques concertées.

Elle pose enfin, indirectement, la problématique prospective de la vulnérabilité des espaces urbains, révélée à la fois par les aléas imputables aux changements climatiques planétaires, mais aussi, par l'absence de « politique urbaine » digne de ce nom. Pourquoi le choix de la ville de Saint-Louis ? se demande Alioune Sarr : parce que, a-t-il précisé, depuis octobre 2003, date du creusement intempestif d'une « brèche » sur la Langue de Barbarie, Saint-Louis semble menacée dans son existence et sa pérennité. Face donc aux menaces multiformes liées aux inondations urbaines, les cadres de l'Afp convient la communauté scientifique, les étudiants, les élus locaux, toutes les forces vives de la ville, à échanger autour de cette question cruciale pour le devenir de notre pays.
Ils se sont adressés à la presse pour exhorter le gouvernement à mettre un terme aux conséquences désastreuses engendrées par l'aménagement de ce canal de délestage au niveau de l'embouchure.
Alioune Sarr a particulièrement insisté sur l'urgence et la nécessité de préserver et de sauvegarder la ville de Saint-Louis, qui doit être entièrement protégée contre les inondations.
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CONFERENCE ANCP - «La constitution à l’épreuve du régime libéral» SOURCE: LEQUOTIDIEN


Jeu de massacres, instrumentalisation et impunité, selon les conférenciers
Le week-end dernier, l’Alliance nationale des cadres pour le progrès (Ancp) a proposé un cadre de réflexion sur la charte fondamentale. Des conférenciers ont passé en revue la constitution sous Wade. Les aspects juridiques et institutionnels ont été analysés par le professeur de droit constitutionnel, El Hadji Mbodj, qui a vu un jeu de massacres et une instrumentalisation de la Constitution alors que le journaliste et chroniqueur Tamsir Jupiter Ndiaye revenait sur l’aspect politique pour fustiger une alternance honteuse et dire que «Wade sera jugé à titre posthume».
Par Papa Ibrahima DIOP

ImageLa récurrence du thème de la démocratie explique le désarroi politico-institutionnel dans lequel le pays s’est installé depuis l’avènement de l’alternance, selon le Professeur El hadji Mbodj. Le constitutionnaliste dénonce une instrumentalisation de la Constitution et des institutions avec la Charte fondamentale qui a fait l’objet d’un véritable «jeu de massacres» avec 14 modifications. La Constitution est la sève nourricière de l’Etat ; elle symbolise la naissance et l’accession de celui-ci à la souveraineté internationale et constitue l’acte fondateur d’un régime politique, a rappelé M. Mbodj. Ce dernier est parti de l’historique de la Constitution qui permet de donner une clairvoyance d’esprit et d’interprétation sur la charte fondamentale, mais aussi de comprendre la vie en société. Il donne comme exemple la Constitution mandingue qui était l’ensemble des règles organisant l’exercice et la dévolution du pouvoir ; elle est aussi un corps de règles écrites et juridiquement obligatoires, tout comme elle marque le passage du pouvoir arbitraire au pouvoir organisé sur la base de règles. Fort de ces enseignements, M. Mbodj a livré son verdict : avec «l’instrumentalisation de la constitution par le régime libéral», les «valeurs et le droit sont piétinés».
Revenant sur les tâches qui ont sali le linge politico-institutionnel depuis mars 2000, le constitutionnaliste a rappelé que le premier acte fut la prestation de serment de Wade au stade, acte juridique qui requiert concentration et attention. Or, ce jour-là, Wade a fait retentir son hymne à l’Afrique à la place de l’Hymne national.
La mise à mort de la Constitution de mars 1963 remplacée par celle du 22 janvier 2001 constitue la dérive présidentielle, un jeu de massacres qui jouissait d’une légitimité de départ, du fait de l’engouement du peuple. Avec le référendum de 2001, il y avait eu un détournement de procédure parce qu’il n’était pas question de changer la constitution, mais plutôt réviser et équilibrer pour aller vers un régime parlementaire, a précisé M. Mbodj. Il y a aussi un détournement de pouvoir, car, le processus constitutionnel a été accaparé avec une démarche exclusive. Le Pr Mbodj a relevé 14 révisions constitutionnelles, soit une révision par semestre.
En fait, le massacre des institutions, créées, supprimées et ressuscitées, notamment le Sénat et le Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales en sont les preuves. Des sénateurs sont coptés et les institutions sont supprimées, selon les humeurs du chef. Et le massacre structurel dont parle le Pr Mbodj renvoie aux structures et principes surtout avec le pouvoir judiciaire. Là, la séparation des pouvoirs est piétinée par le régime libéral. Il cite aussi le cas du Conseil constitutionnel qui marque son opposition par rapport à une décision de justice, mais, le Président lui envoie une demande d’explication ; ce qui participe à décrédibiliser les institutions, surtout la justice.
L’instrumentalisation du parlement heurte le constitutionnaliste qui souligne que l’Assemblée nationale est devenue «une chambre d’applaudissements des projets du chef». Il fustige l’instrumentalisation du parlement, sans la prise en compte des préoccupations du peuple. Pour M. Mbodj, le Sénégal n’est plus cité en exemple du fait de ces pratiques qui ne l’honorent pas. Il partage le bas de l’échelle et se mesure à des pays comme le Zimbabwe et l’Algérie. Le constitutionnaliste à l’université de Dakar plaide pour la restauration de la Constitution parce que la démocratie est malade. M. Mbodj rappelle que «l’Union africaine (Ua) promeut la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice et l’organisation régulière des élections». Or, l’impunité et les assassinats politiques sont devenus monnaie courante. Maintenant en Afrique, renseigne professeur, le Mali et le Bénin constituent les références en matière de démocratie et le Sénégal est la risée. Avant de s’interroger : «Qu’est-ce qui empêche de suivre le bon exemple, pour ne pas hypothéquer le devenir de ce pays ?»

«ALTERNANCE HONTEUSE»

Quant à Tamsir Jupiter Ndiaye, chroniqueur et politologue, il a tenté de cerner l’aspect politique de la rencontre des cadres de l’Alliance des forces de progrès (Afp). M. Ndiaye a rappelé le contexte dans lequel était survenu le changement de régime qui était marqué par des difficultés quotidiennes du peuple et «un parti socialiste (Ps) «tanorisé». L’alternance que Jupiter Ndiaye qualifie de honteuse avec l’avènement de Wade est marquée par une situation politique désastreuse avec «un vieil homme qui découvre le pouvoir et ignore tout du pouvoir…» La Constitution est passée de «loi fondamentale en moi fondamental», a estimé le chroniqueur de Nouvel Horizon. M. Ndiaye pense que seul le départ de Wade et la réforme de la constitution peuvent garantir la démocratie et le développement. Pour lui, avec Wade, le Sénégal n’est pas à l’abri des forfaitures. Continuant de peindre un tableau du pays, le chroniqueur dénonce un «régime monarchiste (qui) est un chapelet de perversions politiques». La vie est insoutenable, le tissu social tendu et le pays vit des moments difficiles avec un «Wade solitaire et marginalisé», estime Tamsir Jupiter Ndiaye. Ce dernier a sévèrement brocardé la transhumance, un acte traître dont on déroule le tapis rouge au palais à ses auteurs.

«MEME A TITRE POSTHUME, WADE SERA JUGE»

A propos de la crise, de la baisse du pouvoir d’achat et du renchérissement du coût de la vie, Jupiter Ndiaye s’interroge sur les talents d’économiste de celui qu’il appelle «monsieur» et non «maître» parce qu’il doute de ses qualités d’avocat et surtout d’économiste, au regard de la situation économique désastreuse et la gestion chaotique du pouvoir caractérisé par le «rapport délicat de Wade avec l’argent». Pour le conférencier, le Sénégal est passé de référence en risée avec une décadence. La «Wadophilie» s’est transformée en «Wadophobie». Poursuivant son diagnostic, le chroniqueur trouve que l’Assemblée nationale est instrumentalisée, et pour lui, avec «les brigands et grands bandits, on ira droit à l’abîme». La colère nationale par la désobéissance civile sonne comme la riposte contre un pouvoir au train de vie cynique où l’impunité est devenue un fait de civilisation, a estimé Jupiter.
Sur un autre registre, M. Ndiaye tranche : «Tant que Wade préside le Conseil supérieur de la magistrature, la justice ne sera jamais indépendante.» Et de conclure : «Même à titre posthume Wade sera jugé.»
Fort de ce constat des limites de l’exercice d’un pouvoir présidentialiste, Moustapha Niasse milite pour une nouvelle constitution, un président qui ne dirige pas de parti et l’Assemblée nationale ne doit plus être un étau partisan au service d’un pouvoir despotique.
Face à un Wade qui s’accapare de tout, le leader de l’Afp se demande : «Comment le Sénégal en est arrivé là ?». Il juge «que le pays doit changer de mains». M. Niasse et l’assistance composée de membres de l’opposition dont Talla Sylla, Yoro Bâ du Jëf-Jël, Ibrahima Sène du Pit, Massène Niang, etc. ont plaidé pour l’idée de la préparation de la 3e République qui sera celle de la rupture avec une mobilisation des partis politiques et de la société civile. Ces membres de l’opposition militent aussi pour un fichier électoral fiable et non un fichier qui répond à la promotion d’une dynastie. Enfin Moustapha Niasse et Cie ont estimé que «Wade doit quitter». Ils ont lancé un appel pour l’organisation et la mobilisation «pour que Wade quitte le pouvoir». Ils encouragent l’opposition à concrétiser cette unité» et pensent que les Assises nationales accoucheront d’un jour nouveau.
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LA CERTITUDE DE L’ALLIANCE NATIONALE DES CADRES POUR LE PROGRES
Quand le sens des priorités se lève à l’est, Wade se réveille à l’ouest

SOURCE: LEQUOTIDIEN


À force de cogiter sur les scandales à milliards à n’en plus finir, depuis l’avènement de l’alternance, l’Alliance nationale des cadres pour le progrès (Ancp) en arrive à la conclusion, selon laquelle « le moins grave des scandales de Me Wade est plus grave que l’affaire du Watergate ». Les progressistes, qui dissertaient hier sur le thème, « la gouvernance économique : où va le Sénégal ? », ont revisité les trous noirs de la nauséabonde gouvernance libérale.
Si elle avait pour ambition de noyer le régime de Wade dans « l’océan de scandales financiers survenus au Sénégal depuis l’alternance », l’Alliance nationale des cadres pour le progrès (Ancp) a réussi son pari. Pour cause, l’écrivain Mody Niang, l’un des conférenciers autour du thème « la gouvernance économique : où va le Sénégal ? », est largement revenu sur les pans d’ombres qui entourent plusieurs projets du chef de l’Etat et, dont la plupart sont des mort-nés. En 2005, Wade avait, en grande pompe, lancé le projet Bawaan et avait instruit des techniciens pour plancher sur la faisabilité de celui-ci. Mais, malgré le fait que ces derniers l’aient dissuadé de l’impertinence de l’initiative Bawaan, le président de la République avait persisté dans sa volonté d’y injecter 10 milliards de nos francs. Officiellement, ces fonds devaient servir à l’achat de deux avions pour les besoins des pluies artificielles, mais, jusqu’au moment où nous parlons, nul ne sait où est passé cet argent.
Après avoir coûté 8 milliards de F Cfa, Cœur de Kaolack dort sous les eaux
Un an auparavant, c’est-à-dire en 2004, en visite à Kaolack, Wade avait annoncé des milliards qui devaient être dépensés pour que toutes les zones inondables soient transformées en zones de pisciculture. « Jusqu’au moment où nous parlons, non seulement ce projet n’a pas vu le jour, mais pire, les fonds se sont volatilisés », se désole Mody Niang. Poursuivant, l’écrivain ajoute : « à l’époque, l’ex-ministre de l’Habitat, Salif Bâ, avait tenu une conférence de presse, pour déclarer que le financement des travaux est entre les mains du chef de l’Etat, et que François Léotard devait effectuer une visite à Kaolack, pour ça ». Tout ceci, poursuit le conférencier, sans compter les 5 milliards de Sénégal pêche, qui, jusqu’à preuve du contraire, n’ont jamais été versés dans les caisses du Trésor public », assure Mody Niang. « En 2007, Wade est retourné sur les lieux, pour disserter sur un autre projet, dénommé Cœur de Kaolack ». Résultat des courses, « pour un coût de 8 milliards de F Cfa, les travaux de ce joyau sont aujourd’hui sous les eaux », regrette-t-il.
Pour recouvrer les milliards injectés dans l’Université du Futur Africain, Wade mise sur l’agriculture dans l’enceinte du site
Autre investissement de prestige : « l’Université du Futur Africain, dont le coût annoncé par l’architecte fétiche de Wade, Pierre Atépa Goudiaby, est de 15 milliards de F Cfa ». Les premiers travaux de ce joyau, souligne Mody Niang, devaient comporter 2 Facultés et 6 Pavillons pour un coût de 14 milliards de F Cfa. Sans compter la construction des 26 Pavillons qui, une fois sortis de terre, devraient coûter 600 millions de F Cfa, l’unité ». Ce qui est ahurissant, déplore le conférencier, le chantier est actuellement envahi par les herbes. Lors de la visite du chantier par Wade accompagné de son homologue mauritanien, un officiel de la Mauritanie avait glissé dans l’oreille du locataire du Palais que les travaux de l’Université du Futur Africain risquaient, à termes, de coûter beaucoup d’argent. Réponse de Me Wade, « il est vrai que le projet est cher, mais on va développer dans le site des activités agricoles, qui vont nous rapporter beaucoup d’argent », se souvient Mody Niang. Pour les cadres de l’Ancp, Wade ne connaît pas le sens des priorités. Au point que si le sens des priorités se lève à l’est, Wade se réveille à l’ouest. Et, l’écrivain ne dit pas le contraire, en martelant que ce dernier investit inutilement des milliards dans des secteurs pour simplement frapper les consciences. Toutes choses qui font dire au conférencier que le moins grave des scandales de Wade est plus grave que l’affaire du Watergate. Aussi, croit-il dur comme fer qu’aussi bien Abdoulaye Wade que Karim Wade n’ont pas le droit de se réveiller au Palais, leur place n’y est pas.
D. TH
Pourquoi la petite et la grande corruption se bousculent au Sénégal
Autre conférencier, Cheikh Tidiane Dièye, vice-président de la Commission 5 des Assises nationales. Il déclare que la corruption étant mimétique, sa généralisation dans notre pays doit plutôt être analysée comme une réponse des citoyens à la grande corruption politico-administrative et une stratégie d’adaptation aux nombreux dysfonctionnements de l’administration. Le conférencier est convaincu que les acteurs de la petite corruption justifient les pratiques auxquelles ils s’adonnent par « le fait que leurs supérieurs directs ou même les hautes autorités de l’Etat n’ont souvent d’autres objectifs que de s’enrichir et d’utiliser les richesses publiques à des fins politiques, clientélistes, népotistes ». La grande corruption politico-administrative étant restée impunie, a engendré un climat politique et social marqué par un laisser-aller qui a contribué à creuser l’écart entre l’Etat et la société, et à la légitimation de celui-ci. Pour Cheikh Tidiane Dièye, l’Etat et ceux qui l’incarnent sont les seuls responsables de la généralisation des pratiques corruptrices. Et d’ajouter : « n’ayant que des mots pour combattre les maux générés par la corruption, l’Etat a grandement contribué à sa banalisation et à l’instauration au Sénégal d’un cercle vicieux de la corruption, niveau le plus élevé dans le processus de déliquescence et de délégitimation des structures administratives du pays et de pourrissement des structures sociales et politiques.
D. TH
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Des dysfonctionnements persistent toujours dans le service public au Sénégal. C’est une raison de l’organisation du colloque de deux jours (18-19 janvier 2008) par les cadres de l’Alliance des forces de progrès (ANCP). 

L’Alliance nationale des cadres pour le progrès (Ancp) estime qu’en dépit des réformes intervenues depuis plus d’une dizaine d’années, la situation ne s’est pas notablement améliorée, rapporte la radio Première Fm.
Source : Nettali

Niasse : 15 ans de réformes et toujours des dysfonctionnements, 
selon les cadres de l’Afp
Le Coordonnateur de l’Ancp, Alioune Sarr affirme que « malgré une série de réformes structurelles sur le plan financier et sur le plan budgétaire, qui ont été faites depuis une quinzaine d’années au Sénégal et qui ont nécessité beaucoup de souffrances de la part de nos compatriotes, nous constatons encore des dysfonctionnements dans l’activité publique ». Selon le patron des cadres de l’Afp, « la deuxième chose concerne les questions de bonne gouvernance au Sénégal et l’agencisation excessive que nous avons constatée dans notre pays », expliquant que de plus en plus, des ministères sont dépouillés de leurs pouvoirs d’origine pour être logés dans des agences. « Naturellement, affirme-t-il, la conséquence est que vous voyez qu’il y a des conflits, il y a des collusions entre des agences, dès lors qu’il existe des services qui devaient être centralisés dans un même ministère ». A en croire le militant du parti de Moustapha Niasse, « les risques, c’est une série de dysfonctionnements majeurs. Le problème d’organisation des services qui devaient concourir à l’établissement de service public aux citoyens n’a pas été pertinent, ce qui fait un problème de coordination majeur ». Pour Alioune Sarr, « l’Afp n’est pas encore aux responsabilités pour agir, nous avons dit simplement que ceux qui sont au pouvoir, s’ils sont mus par l’intérêt général du Sénégal, peuvent s’approprier ces projets-là et les mettre en œuvre, parce que nous, ce qui nous intéresse, ce n’est pas de faire ce travail pour ensuite le cacher, mais c’est le mettre devant le public pour que les Sénégalais puissent comprendre que voilà les solutions ». Lors de son allocution d’ouverture dudit colloque, le secrétaire générale de l’Afp, Moustapha Niasse a indiqué que « le binôme démocratie – développement est indissociable, l’une et l’autre composantes s’intégrant et se prolongeant l’une l’autre, dans une logique de compétence, de savoir et de savoir faire, de sens des responsabilités et de courage politique ».

Lundi 21 Janvier 2008 - 20:17
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Pour sortir de la crise : Niasse propose un plan Marshall pour le Sénégal et l'Afrique
SOURCE: Keurgui 22-01-2008

A l'image de l'Europe après la seconde guerre mondiale, le patron de l'Afp, Moustapha Niasse, conscient que le
Sénégal et l'Afrique sont « malades », convaincu que rien ne pourra se faire sans un élan de patriotisme, une volonté
commune, un diagnostic des « anti-valeurs », demande aux Sénégalais et Africains de s'élever au-dessus des
querelles politiciennes. Profitant des journées de réflexions de l'Alliance nationale des cadres de l'Afp (ANCP), Niasse propose un Plan Marshall pour réveiller le Sénégal endormi.
Tous convaincus que le Sénégal est malade, et est mal gouverné, tous les cadres de l'Alliance des forces de progrès
(Afp), réunis autour de l'Ancp, se sont donné rendez-vous ce week-end pour, ensemble, toucher du doigt les vrais
fléaux du pays, diagnostiquer ses pathologies, proposer des solutions de sortie de crise. Citant la Bible , Niasse, certain que l'Afp, tel un rocher, résistera à la tempête violente du régime libéral, demande à ses camarades de parti et ceux de l'Afrique de semer sans se décourager ; parce qu'un jour viendra, « certains » quitteront, et que d'autres récolteront les fruits d'une bonne semence. D'emblée, Alioune Sarr, coordonnateur de l'Ancp, pour camper le débat, a axé sa  communication sur le thème du jour : « Quel service public pour le Sénégal à l'horizon 2015 » ; dénonçant ce qu'il appelle le dysfonctionnement de tous ordres, la faible capacité d'une administration trop lourde gangrenée par la mal gouvernance, la corruption, le favoritisme, l'instabilité institutionnelle etc. Pour tous ces éléments combinés, le leader de l'Afp, Moustapha Niasse, dira simplement que le Sénégal est malade, et que l'Afrique est gravement touchée par une maladie contagieuse. « Nous n'avons pas le droit de fermer les yeux, les élites africains doivent s'engager résolument, faire une réflexion commune pour sortir nos pays de l'enlisement. Pour ce qui est d Sénégal, tous doivent combattre le régime de la mal gouvernance, de la gabegie, du favoritisme pour sortir du fond de la mare», martèle-t-il. Et Niasse, pour étayer son argumentaire, de citer le Camerounais Alain Bindjouli-Bindjoulin, docteur en génie de procédés à l'Université Claude Bernard de Lyon : « Pourquoi ce qui est possible en Asie ne le serait-il pas en Afrique, pourquoi l'Afrique maintient toujours les mêmes options politiques et économiques, comment l'Afrique peut se développer si les gaspillages continuent (…) ». Pour bouter dehors ce mal devenu presque récurrent et permanent, Niasse propose un Plan Marshall, où toutes les forces vives de l'Afrique en général, et du Sénégal en particulier, résolument, vont s'engager vers une rupture totale, et s'élever au-dessus des querelles politiciennes et partisanes pour se sauver… « Ceci suppose la fin de la « devinisation » de dirigeants chefs d'Etats qui se revêtent du manteau de Jupiter, et du haut de l'Olympe, se croient tout permis et infaillibles. Aucun pouvoir n'est éternel, nous devons investir dans l'innovation et dans la maîtrise des techniques et technologies, pour une croissance économique maîtrisée », indique-t-il.
Selon lui, l'Afrique détentrice de 13% des ressources pétrolières mondiales et d'autres minerais, est en mesure de
s'élever, si elle s'organise. « Nous devons nous ressaisir… » « L'Afrique doit se ressaisir, les pays qui la composent
doivent relever le défi. Ceci doit se faire sans précipitation, loin des haines et querelles inutiles ». Revenant sur le cas
du Sénégal, Niasse s'étonne et s'interroge, à savoir, pourquoi le Sénégal ne serait-il pas capable, à son tour, d'impulser une dynamique de promotion économique et sociale, et ressouder le binôme indissociable de la démocratie et du développement. « Le peuple doit s'organiser et réclamer ses droits. Le Sénégal vrai est endormi, il faut le réveiller et aller en avant, respecter les institutions, donner à la justice ses forces et sa responsabilité, car comme le dit Tony Blair, la dette historique est impayable ». Par ailleurs, Niasse, saluant la présence de Dansokho, de Madior Diouf, du Msu, de la Ld , précise que le Sénégal a depuis le 15 avril 1975 signé à Marrakech, signé l'acte de l'OMC, puis les conventions de Yaoundé, Lomé, et en 2000 celles de Cotonou. Pour lui, tous ceux qui avaient signé la convention de Cotonou, ont signé les APE. En réalité, le Sénégal ne signe pas, c'est un paraphé que les présidents des entités tels que la Cdeao , le Sadec, la communauté des grands lacs, l'UE paraphent. « La côte d'Ivoire, le Ghana, le Nigeria ont signé, parce qu'ils ont des biens à exporter, tout le monde signera, le Sénégal seul, ne pourra rien contre cette unité d'action.
D'ailleurs, on n'est pas invité à signer, pour dire qu'on ne signe pas…Les gesticulations de Bruxelles, de Dakar, ne serviront à rien. Nous devons arrêter de tromper l'opinion, refuser la fatalité du mal développement, se ressaisir pour mettre fin à cette situation de faim… »
Kergui
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 APRÈS LES PIQUES DES CADRES LIBÉRAUX ,Ceux du progrès répliquent

SOURCE: REWMI le Jeudi 27 Août 2009 à 00:01 | Lu 1913 fois

La Coordination nationale des Cadres libéraux dans un communiqué publié sur le site de Rewmi.com tente de manière pitoyable d’apporter «la réplique» aux déclarations avérées du secrétaire général de l’Afp, Moustapha Niasse.

N’eut été les semblants de démentis apportés et pour lesquels nous laissons à nos compatriotes et aux professionnels du secteur hospitalier, le soin d’apprécier leur juste valeur comme autant de mépris pour leurs conditions désastreuses engendrées par la gestion calamiteuse du régime de Abdoulaye Wade, l’Ancp n’aurait jamais senti le besoin de faire une mise au point.

Le rôle du cadre dans un parti, n’est nullement pour nous, d’enfourcher la trompette de l’insolence, signe de l’incapacité à produire une réflexion positive où d’être une caisse de résonance.

Ce que Moustapha Niasse dit, les faits l’ont prouvé, les professionnels de l’Hôpital le Dantec, l’ont confirmé, les patients qui se sont rendus sur lesdits établissements l’ont attesté. Pour le reste nous laisserons aux porteurs d’injures et de calomnie l’entière responsabilité de leur acte devant l’opinion.
L’Alliance nationale des cadres pour le progrès (Ancp) qui s’est engagée aux côtés de Moustapha Niasse, le fait avec honneur et dignité et continuera de le faire sans insulte, mais en dénonçant à chaque fois la politique de ruine nationale du régime libéral.

Si Moustapha Niasse a étanché la soif de Wade en 2000, l’histoire retiendra qu’il fut l’artisan de l’accession de Wade au pouvoir et non un porteur d’eau, et il n’en sera plus ainsi.

A travers cette sortie puérile de la coordination nationale des cadres libéraux (Cncl) l’on mesure vraiment l’ampleur du déficit de cadre d’un parti en lambeaux dans lequel, échappées solitaires, violence verbale semblent être la stratégie adoptée pour donner des gages de fidélité au prince.
Pour l’Ancp on ne se laissera plus distraire par des seconds couteaux, c’est Wade qui nous intéresse. Et nous remettrons les choses à l’endroit à chaque fois que de besoin !

A coté du peuple sénégalais, nous demandons et continuerons à demander à Wade et à son régime, de nous éclairer sur la gestion des 420 milliards de l’Anoci.

A coté du peuple sénégalais, nous demandons à Wade et à son régime de nous indiquer la destination des 500 milliards engloutis dans la Senelec, alors que l’électricité est absente la moitié de la journée dans le pays.

Enfin, à coté du peuple sénégalais et toujours pour le peuple sénégalais, nous demandons à Wade de nous dire, ce qu’il en est des terres et des milliards affectés dans le cadre du fumeux programme de la Goana. Sans oublier de nous faire la lumière sur les terres de Mbane ou de nous proposer des solutions dans l’épineux problème des inondations.

Aux prétendus cadres du Cncl, nous leur disons qu’ils ont là, de la matière pour montrer aux sénégalais leur savoir-faire s’ils en ont, et non de se complaindre dans la honteuse tâche de flibustiers plumitifs.

Dakar le 25 août 2009.

La coordination de l’ANCP



Jeudi 27 Août 2009 - 00:01

Bonne gouvernance
Les cadres de l’AFP doutent de la pertinence des investissements de l’Etat   

Amadou Sarra Bâ
Mody Niang, inspecteur de l’enseignement a la retraite et écrivain
L’alliance nationale des cadres pour le progrès (ANCP)  a organisé ce mercredi une conférence publique sur le thème « la gouvernance économique : ou va le Sénégal ? », introduite  par Mody Niang, inspecteur de l’enseignement a la retraite et écrivain. Il avait à ses côtés, Cheikh Tidiane Dièye spécialiste des questions de corruption et de gouvernance, membre du forum civil.
Prononçant le discours introductif, Aliou Sarr, le président des cadres de l’AFP s’est employé, d’emblée, à citer des exemples qui illustrent, selon lui, des cas avérés de mal gouvernance.
Il a ainsi cité les 82 milliards investis dans le plan JAXAAY, 30 milliards consacrés à la réfection de l’avion présidentiel, les 376 milliards de l’ANOCI, etc.
Aliou Sarr a aussi mentionné ce qu’il qualifie de faillite des finances, indexant notamment les dépassements budgétaires.
Le président des cadres de l’AFP a aussi cité dans sa plaidoirie la statue de la renaissance, la crise de l’énergie, mentionnant des centaines de milliards engloutis dans la SENELEC.
Aussi, le  patron des cadres progressistes a-t-il invité les sénégalais à la vigilence à propos du millenium challenge account.
En effet, a-t-il indiqué, il était prévu de débloquer 600 milliards de francs cfa dans un premier temps, soulignant qu’aujourd’hui, le chef de l’Etat n’a annoncé que la somme de 270 milliards à son retour de vacances.
Dans le même temps, Aliou Sarr a demandé aux partenaires au développement de veiller à ce que cette somme ne serve pas à financer des intérêts personnels.
Mody Niang, l’auteur de « Qui est cet homme qui nous dirige », emboucha la même trompette, indiquant que le matériel agricole coûteux, importé dernièrement d’Inde pour 8 milliards de francs CFA, par la TSE de Cheikh Amar, n’avait pas répondu à tous les critères de qualité.
Sous ce rapport, l’ancien inspecteur de l’Enseignement s’est dit étonné de constater que Cheikh Amar bénéficie de l’exclusivité de l’importation de ce matériel.
Citant le programme maïs et celui du manioc qui, a-t-il dit, n’ont jamais été évalué, l’écrivain a aussi dénoncé ce qu’il qualifie « d’investissements de prestige qui n’apportent rien au pays », parlant notamment de l’université du futur africain estimée à 15 milliards de francs CFA, soulignant, toutefois, que « la construction de deux facultés et six pavillons a déjà coûté 14 milliards ».
Prenant le relais, Cheikh Tidiane Dièye a aussi insisté sur ce qu’il appelle « la dégénérescence du tissu économique et social », soulignant que « quand les dirigeants sont corrompus, le fléau atteint inexorablement la base ».
Selon lui, la corruption fausse les règles de la concurrence. En effet, a-t-il dit, « les hommes intègres sont relégués au second plan ».
Cheikh Tidiane Dièye s’est dit convaincu qu’enrayer la corruption est un impératif de développement. Toute chose qui passe, selon lui, par la sensibilisation et l’éducation citoyenne.



Bonne gouvernance

Les cadres de l’AFP doutent de la pertinence des investissements de l’Etat   
Amadou Sarra Bâ












Mody Niang, inspecteur de l’enseignement a la retraite et écrivain
L’alliance nationale des cadres pour le progrès (ANCP)  a organisé ce mercredi une conférence publique sur le thème « la gouvernance économique : ou va le Sénégal ? », introduite  par Mody Niang, inspecteur de l’enseignement a la retraite et écrivain. Il avait à ses côtés, Cheikh Tidiane Dièye spécialiste des questions de corruption et de gouvernance, membre du forum civil.


Prononçant le discours introductif, Aliou Sarr, le président des cadres de l’AFP s’est employé, d’emblée, à citer des exemples qui illustrent, selon lui, des cas avérés de mal gouvernance.
Il a ainsi cité les 82 milliards investis dans le plan JAXAAY, 30 milliards consacrés à la réfection de l’avion présidentiel, les 376 milliards de l’ANOCI, etc.
Aliou Sarr a aussi mentionné ce qu’il qualifie de faillite des finances, indexant notamment les dépassements budgétaires.
Le président des cadres de l’AFP a aussi cité dans sa plaidoirie la statue de la renaissance, la crise de l’énergie, mentionnant des centaines de milliards engloutis dans la SENELEC.
Aussi, le  patron des cadres progressistes a-t-il invité les sénégalais à la vigilence à propos du millenium challenge account.
En effet, a-t-il indiqué, il était prévu de débloquer 600 milliards de francs cfa dans un premier temps, soulignant qu’aujourd’hui, le chef de l’Etat n’a annoncé que la somme de 270 milliards à son retour de vacances.
Dans le même temps, Aliou Sarr a demandé aux partenaires au développement de veiller à ce que cette somme ne serve pas à financer des intérêts personnels.
Mody Niang, l’auteur de « Qui est cet homme qui nous dirige », emboucha la même trompette, indiquant que le matériel agricole coûteux, importé dernièrement d’Inde pour 8 milliards de francs CFA, par la TSE de Cheikh Amar, n’avait pas répondu à tous les critères de qualité.
Sous ce rapport, l’ancien inspecteur de l’Enseignement s’est dit étonné de constater que Cheikh Amar bénéficie de l’exclusivité de l’importation de ce matériel.
Citant le programme maïs et celui du manioc qui, a-t-il dit, n’ont jamais été évalué, l’écrivain a aussi dénoncé ce qu’il qualifie « d’investissements de prestige qui n’apportent rien au pays », parlant notamment de l’université du futur africain estimée à 15 milliards de francs CFA, soulignant, toutefois, que « la construction de deux facultés et six pavillons a déjà coûté 14 milliards ».
Prenant le relais, Cheikh Tidiane Dièye a aussi insisté sur ce qu’il appelle « la dégénérescence du tissu économique et social », soulignant que « quand les dirigeants sont corrompus, le fléau atteint inexorablement la base ».
Selon lui, la corruption fausse les règles de la concurrence. En effet, a-t-il dit, « les hommes intègres sont relégués au second plan ».
Cheikh Tidiane Dièye s’est dit convaincu qu’enrayer la corruption est un impératif de développement. Toute chose qui passe, selon lui, par la sensibilisation et l’éducation citoyenne.